L’influenza aviaire (IA) est une maladie d’importance médicale et économique considérable. Dues à plusieurs sous-types d’un Influenzavirus A, ces infections se manifestent par deux principales formes cliniques : une forme hautement pathogène (IAHP) et une forme faiblement pathogène (IAFP). La situation épidémiologique de ces infections est très dynamique à travers le monde en raison de l’implication de plusieurs facteurs de risque (oiseaux sauvages aquatiques, relâchement des mesures de biosécurité, modes d’élevage,…etc). L’IAFP est une maladie à prédominance respiratoire due à plusieurs sous-types viraux, dont le H9N2 qui circulent depuis plusieurs années dans les pays du Maghreb. Ce virus se trouve impliquer dans beaucoup de syndromes respiratoires à l’origine de pertes économiques, souvent importantes. Quant à l’IAHP, elle est associée à la circulation de plusieurs sous-types viraux, en particulier les sous-types H5 et H7 qui ne cessent d’infliger de lourdes pertes, liées à la mortalité élevée, à l’abattage sanitaire des troupeaux entiers, au coût des mesures prophylactiques, à la perturbation des échanges commerciaux internationaux…etc.

La démarche diagnostique de ces infections nécessite une bonne connaissance des caractères épidémiologiques, des signes cliniques et des lésions. Cependant, le diagnostic différentiel est souvent délicat sur terrain, ce qui souligne le rôle crucial des analyses du laboratoire. Pour cela, le clinicien devra faire le bon choix des prélèvements et devra prendre les précautions nécessaires au moment de leur réalisation, leur conservation et leur acheminement, en particulier face à une suspicion d’un foyer d’IAHP.

Cette bonne démarche diagnostique constitue la première étape de la stratégie de contrôle de l’IA. Dans ce sens, un plan d’intervention d’urgence, associé à un programme de biosécurité, appliqué à différents niveaux (local, national, régional) et à une approche vaccinale représentent les grand axes du plan de lutte contre ces maladies.