Le nombre de vétérinaires formés dans notre pays est sans doute l’un des plus élevé  sur le continent Africain. Néanmoins, il faut reconnaitre que nos consœurs et confrères sont peu opérationnels sur le terrain. La pléthore des effectifs au niveau des centres de formation vétérinaire, et surtout durant ces dix dernières années font que la qualité de la formation est inévitablement affectée. Un manque dans la formation pratique (pour les raisons évoquées plus haut)  et surtout au niveau du laboratoire a été constaté.

Un petit sondage effectué auprès d’un nombre de cliniciens vétérinaires a donné lieu à des résultats assez pessimistes puisque 70% ne jugent pas nécessaire de demander un examen de laboratoire pour étayer leur diagnostic ; 75% ne savent pas cibler le ou les paramètres adéquats devant telle ou telle pathologie, et surtout 80% ne savent pas quelle interprétation en faire !!!

Heureusement une lueur d’espoir existe, 90% d’entre eux jugent utile de se mettre à jour au niveau de la formation.

N’est-ce pas Wells qui avait dit en 1962 : « Le clinicien qui ne compte que sur le laboratoire pour établir son diagnostic, est probablement inexpérimenté, celui qui dit ne pas avoir besoin du laboratoire, est certainement mal informé, dans les deux cas, le patient est  en Danger » ?

Cela est aussi valable pour la médecine vétérinaire. Pour preuve, il est inconcevable de diagnostiquer une anémie sans avoir déterminé un taux d’hémoglobine, ou une maladie infectieuse ou parasitosedonnée sans avoir confirmé la présence réelle de l’agent causal, fusse-t-elle avec une symptomatologie pathognomonique.

Il n’est un secret pour personne que l’apport du laboratoire dans le diagnostic est indéniable voire même nécessaire.